Plume d’Équinoxe

Si l’océan nous fascine autant c’est qu’il évoque à la fois notre berceau originel, notre avenir aussi, sans doute, ainsi que le mouvement perpétuel, rythmé par la Lune et sa course autour de la Terre, par les équinoxes…

Il y est question de vie, d’adaptation aux conditions extrêmes, mais aussi d’équilibre biologique et de climat, comme l’explique Françoise Gaill, directrice de recherche au CNRS spécialiste des océans.

Pour moi, auteure, il est le lieu de mes inspirations. C’est en le vivant dans ses mouvements que je puise son énergie, la canalise et la restitue dans mon premier roman, « La nuit, l’océan rêve aussi ».

C’est aussi l’océan qui me guide vers les lieux où je peux partager mon univers.

Et comment résister à l’appel du salon Plume d’Équinoxe consacré cette année à l’aventure maritime ?

L’an dernier je cherchais les salons dédiés au monde de la mer dans un rayon de 250 km autour de chez moi. L’idée était de me rapprocher d’un lectorat acquis à l’univers maritime, tout en me permettant de découvrir des lieux que je ne connais pas. C’est ainsi que plusieurs salons du livre ont retenu mon attention dont celui du Croisic. Alors j’y suis allée en visiteuse en 2022 et j’ai apprécié le lieu et l’ambiance.

En faisant la rencontre d’auteurs très variés comme Jean-Paul JANNIN, qui raconte sa carrière maritime avec une truculence teintée d’un insolent réalisme, Antoine Quinquis et son merveilleux ouvrage « Vagues à l’âme » ou encore Patrick Gillet et ses magnifiques haïkus mis en beauté par Michelle Quélard dans « Océans » j’ai eu envie de me joindre à eux pour l’édition 2023.

En mars j’envoyais ma candidature. Je devais attendre la sélection pour savoir si je ferais partie des heureux élus. C’est donc avec beaucoup de joie que j’ai accueilli la bonne nouvelle, vous pensez !

De très belles surprises !

D’autant plus que j’apprends que le président d’honneur de cette édition n’est autre que Monsieur Didier Decoin.

Une autre surprise m’attendra : Didier Decoin sera mon « voisin d’en face » pour ce salon.

Sur cette édition, de rencontres en échanges, j’apprends que je séjourne aux « Bains de mer » de Saint Goustan, bâtiments devenus touristiques après avoir été un lieu de soins. Je retrouve Jean-Paul et ses ouvrages aussi passionnants que grinçants, Antoine et son nouvel opus « Côte à Côte », dans lequel les photos sont superbement encadrés par des textes plus intimistes sur l’auteur (je fais aussi connaissance de sa charmante famille). Je ne m’attarde pas trop sur les nouveaux haïkus de Patrick , ces « Désirs » seront pour une autre fois.

En revanche je vais faire la connaissance Julien Soulié, le (gentil) psychopathe des mots, membre du comité d’experts et formateur pour le Projet Voltaire, verbicruciste éclairé et concepteur des « dictées » qui font les plus beaux défis des passionnés d’orthographe et de grammaire. Devant lui, des petits aides-mémoires super pratiques, une histoire étymologique du français extrêmement bien illustrée et des exercices d’orthographe pour les nuls (je prends lequel pour mon fils ? Il passe le bac de Français cette année…)
Bien amarré à sa table de dédicaces, François Guichard, Contre-Amiral de la marine française me signe son livre « Premières plongées » et, non sans humour me confie qu’il l’a dédicacé à Charles III, Roi d’Angleterre il y a deux jours (photos à l’appuie !). Je suis flattée et hilare !

Non loin de là, j’embarque à bord du drakkar de Dominique Le Brun pour son épopée viking.

Mon baptême d’auteure ?

Ce que je retiendrai, ce sont les mots de Didier Decoin, « mon voisin d’en face » à qui j’ai osé offrir mon roman, moi qui n’ai rien à lui apprendre sur la mer, moi qui m’envisage encore comme un embryon d’auteure. Et pourtant, comme il m’a ému aux larmes ce « Bienvenue dans la famille », lancé sur un ton débonnaire par celui qui est président de l’Académie Goncourt, président de l’Académie de Marine et pour l’occasion, président d’honneur du salon. C’est un peu comme si je venais de recevoir le baptême des auteurs. Quelle émotion !

Et puis il y a « l’âme agie » de l’univers

Tous ces lecteurs qui ont décidé de glisser sur des vagues d’émotions avec Thala et Pontos : Edwige, Marie-Annick, Martine, Lætitia, Corinne, Véronique, Marie-Bénédicte, Dominique, Françoise, Nicole, Anne, Nathalie, Lydie, Patrick et Antoine.

Puisque la nuit, l’océan rêve aussi, alors merci à tous de faire partie du rêve !